Le Conseil National de Transition (CNT) a franchi une étape cruciale de son programme législatif ce jeudi 24 avril 2025, en menant sa première réunion plénière de la session d’avril. Sous la présidence du Général de Corps d’Armée, l’honorable Malick DIAW, la séance s’est tenue dans la salle Djéli Baba Sissoko du Centre International de Conférences de Bamako (CICB), réunissant les 124 membres de l’assemblée. Cinq projets de loi, axés sur des enjeux économiques, linguistiques et institutionnels, ont été examinés et adoptés, illustrant le caractère réformateur de la transition.
Des investissements fondamentaux pour l’agriculture
Parmi les décisions prioritaires, l’approbation d’un accord de prêt avec la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a reçu 122 votes favorables contre 1 opposé. Ce financement, destiné à la Phase 2 du Programme d’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué, ambitionne de renforcer la sécurité alimentaire et la résilience face au climat. Dans le même ordre d’idées, le projet visant à valoriser les plaines rizicoles de Tombouctou a aussi été adopté (122 pour, 1 contre). Ces initiatives font partie de la stratégie nationale pour l’autosuffisance en riz, secteur clé pour l’économie du pays.
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Modernisation institutionnelle et soutiens internationaux
Sur le plan institutionnel, la création de la Caisse des Dépôts et Consignation du Mali (CDC-Mali) a trouvé un accord unanime. Ce nouvel organisme public, inspiré de structures internationales, aura pour mandat de mobiliser l’épargne nationale en faveur d’investissements à long terme. De plus, l’accord d’appui budgétaire avec le Fonds du Qatar pour le Développement a été ratifié à l’unanimité, témoignant du renforcement des collaborations bilatérales.
Langues officielles : un cadre législatif renforcé
Le CNT a également entériné un texte établissant les conditions d’utilisation des langues officielles du Mali (122 pour, 1 contre, 1 abstention). Ce projet, longtemps attendu, encadre l’usage du bambara, du français et d’autres langues nationales dans l’administration et l’éducation, répondant à des attentes socioculturelles tout en favorisant une meilleure cohésion.
Une transition déterminée
Dans son discours de clôture, le Général DIAW a salué « l’esprit responsable et uni » des membres du CNT, soulignant que « ces réformes ouvrent la voie à un Mali résilient et souverain ». Avec une participation maximale et des majorités significatives, cette séance confirme l’accélération du processus législatif, malgré les défis politiques de l’époque. Les textes adoptés seront transmis au gouvernement pour promulgation, amorçant une nouvelle phase opérationnelle pour leur mise en œuvre.
T.Sindy/Malijet.com
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