L’expert Abdrahamane Kouyaté, président de l’Association professionnelle des assurances du Mali (Apsam) était le paneliste du jour.
Au Mali, la gestion des sinistres reste un véritable casse-tête, d’où la tenue de cette activité organisée par le CNPM, avec l’accompagnement du Pnud, qui vise justement à trouver des pistes de solution pouvant faciliter la gestion des problématiques. L’objectif est de rassembler les acteurs institutionnels, privés, communautaires et techniques afin de proposer des pistes concrètes pour renforcer leur système de gestion des sinistres.
Pour le président du CNPM, Mossadeck Bally, les sinistres qu’ils soient climatiques, techniques ou humains nous imposent de réagir avec rigueur, anticipation et solidarité. Leur fréquence et leur intensité, en constante évolution, obligent à adapter nos pratiques, à renforcer nos partenariats et à innover dans nos approches, a-t-il poursuivi.
Il rappellera que le Mali est confronté à des risques multiformes (inondations, incendies, effondrements, accidents professionnels, conflits, etc.), exacerbés par les effets du changement climatique, l’urbanisation non maîtrisée et les faiblesses structurelles en matière d’aménagement et de couverture assurantielle.
« Ainsi, la prévention, la gestion efficace et la réparation rapide des sinistres représentent un enjeu crucial pour la résilience des entreprises et la sécurité des populations », explique le patron des patrons.
Pour le paneliste M. Kouyaté, l’assurance est mal connue par nos populations estimant qu’il est important que sa raison d’être soit connue. « Les assurances sont transversales, on a plusieurs domaines. Mais au Mali, les sinistres les plus fréquentés sont les accidents de circulation. Il a expliqué le schéma de l’assurance : le risque (prime ou cotisation), les sinistres », dit-il.
Pour le cas des entreprises de transport, leur indemnisation respecte une procédure à savoir : faire la déclaration, prendre les mesures conservatoires, transmettre à l’assureur pour la gestion puis suivra la réparation qui se fait souvent par indemnisation sous délai de 30 jours. « Tout payement se fait par virement ou chèque mais jamais en cash, parce que nous devons laisser des traces », argumente-t-il.
« Nous sommes en train de voir comment mettre en place l’assurance obligatoire. Les gens font la comparaison entre l’Europe et notre pays. Sauf que nos réalités sont différentes car pour tout et rien en Europe on fait des assurances obligatoires. Cela n’est pas le cas, au Mali », selon M. Kouyaté.
Cependant, les acteurs ont tous convenu qu’il faille plus de sensibilisation afin que le secteur des assurances puissent connaître un développement remarquable au Mali.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune
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