8:22 pm - 25 septembre, 2025
La ville de Mopti, carrefour stratégique du centre du Mali, traverse depuis plusieurs semaines une situation tendue liée à la disponibilité et à la distribution du carburant. Face aux rumeurs persistantes affirmant qu’il n’y aurait plus de carburant dans la région, le maire de la Commune urbaine de Mopti, Issa Kansayé, a tenu à rétablir les faits lors de la rencontre organisée au Gouvernorat le mardi 23 septembre 2025.
Avec fermeté, l’édile a déclaré :
« Dire qu’il n’y a pas de carburant à Mopti est une contre-vérité ».
Selon lui, la crise actuelle n’est pas due à une absence totale de produits pétroliers, mais plutôt à des pratiques inappropriées qui perturbent la distribution et alimentent la spéculation.
Un contexte marqué par l’attaque des citernes
Le maire Issa Kansayé a rappelé que depuis l’attaque contre des citernes destinées à l’approvisionnement, une grande partie des stations-service de Mopti avaient décidé de fermer simultanément. Cette réaction brutale, loin de signifier un manque de carburant, démontre au contraire que des stocks existaient bel et bien.
« Si les stations ont fermé toutes en même temps, c’est bien parce qu’il y avait quelque chose à cacher. Sinon, comment expliquer une telle coïncidence ? », a-t-il interrogé.
Pour l’autorité communale, le véritable problème réside dans la régulation et la transparence de la distribution.
La question des revendeurs et de la responsabilité des stations
Dans son intervention, le maire Kansayé a tenu à clarifier les responsabilités : la mairie, a-t-il précisé, ne fait que délivrer des permis d’occupation d’emplacements sur le domaine public. Elle ne gère ni l’importation, ni la commercialisation du carburant.
Or, il est constaté que de nombreux revendeurs informels opèrent dans les rues de Mopti, souvent sans documents légaux. D’après le maire, ces vendeurs de carburant sont alimentés directement par certains gérants de stations, qui trouvent dans ce commerce parallèle un moyen de maximiser leurs bénéfices.
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« Ce sont ces pratiques qui nourrissent la crise et qui privent les vrais usagers – les conducteurs de motos, les chauffeurs et les services vitaux – de leur droit d’accès au carburant », a dénoncé le maire.
Les priorités en temps de crise
Le maire Kansayé a rappelé qu’au début de la crise, les autorités avaient fixé une règle claire : le carburant devait être réservé en priorité aux engins motorisés et aux services essentiels. Malheureusement, cette mesure a rapidement été détournée par la prolifération de bidons et de barils devant les stations.
Il a dénoncé une pratique « inacceptable » :
« Vendre du carburant dans des barils tout en refusant de servir une moto est injuste et irresponsable. »
Pour lui, en période de crise, les hôpitaux, les forces de défense et de sécurité, ainsi que les services publics vitaux doivent être servis en priorité. La résilience de la population ne doit pas être prise en otage par des comportements opportunistes.
Une question de sécurité publique
Le maire a également soulevé un problème majeur lié à l’implantation anarchique des stations d’essence dans les zones commerciales. Cette proximité avec les marchés et commerces représente un danger permanent pour la sécurité des populations. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure régulation et d’un respect strict des normes de sécurité dans l’installation des stations-service.
Appel à la solidarité et à l’unité
Au-delà des aspects techniques et réglementaires, Issa Kansayé a lancé un appel à la solidarité nationale et à la responsabilité citoyenne. Selon lui, chaque Malien doit comprendre que dans un contexte difficile, les intérêts collectifs doivent primer sur les intérêts individuels.
« Le Mali a toujours été un pays de résilience. Ce n’est pas le moment de se diviser ou de céder aux rumeurs. Nous devons unir nos forces pour traverser cette crise et bâtir un avenir prospère pour Mopti et pour le Mali tout entier », a-t-il affirmé.
Défendre l’État et soutenir les autorités
Cet appel du maire s’inscrit dans une dynamique plus large de défense des institutions et de l’État malien, souvent ciblés par des critiques injustes. Comme l’a rappelé Issa Kansayé, la responsabilité des autorités locales et nationales est de garantir la sécurité, la stabilité et la justice sociale. Mais sans le soutien des citoyens, aucun effort ne peut produire les résultats attendus.
Ainsi, au moment où des voix cherchent à semer la confusion et à affaiblir la confiance envers les autorités, il est important de rappeler que Mopti et l’ensemble du Mali ne doivent leur survie qu’à l’unité nationale et à la détermination collective.
La crise du carburant à Mopti ne doit pas être perçue comme une fatalité mais comme une épreuve collective. Elle met en lumière la nécessité d’une meilleure régulation du secteur pétrolier, mais aussi d’une prise de conscience citoyenne.
Le maire Issa Kansayé, à travers ses propos, a défendu non seulement sa commune, mais également l’État malien et ses institutions. Il a démontré que le carburant existe bel et bien à Mopti, mais qu’il doit être distribué avec équité, justice et responsabilité.
Bamada.net, toujours aux côtés des autorités et du peuple malien, rappelle que seule la cohésion nationale permettra de surmonter cette crise et de construire un Mali prospère et fort.
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Ichiaka Minta
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Source: Bamada.net
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