Une mission du FMI à Bamako a relevé «une certaine résilience » de l’économie malienne, malgré des vents contraires importants. La croissance du Mali était estimée à 4,7% ces deux dernières années. Elle devrait atteindre 5% en 2025, soutenue par une forte production agricole, le début de l’extraction de lithium et la poursuite de la croissance des services, a indiqué la mission à l’issue de ses consultations avec les autorités maliennes.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé, le 30 juillet 2025, les consultations au titre de l’article IV avec le Mali.
Selon les prévisions, l’économie malienne fait preuve d’une certaine résilience malgré des vents contraires importants. La croissance économique devrait atteindre 5 % en 2025, soutenue par une forte production agricole, le début de l’extraction de lithium et la poursuite de la croissance des services.
L’agriculture, le lithium et les services seront les moteurs de cette prévision, malgré une conjoncture difficile marquée par l’insécurité, les inondations et la baisse de l’aide extérieure, selon un communiqué de l’institution publié le 31 juillet.
Toutefois, la baisse de l’aide extérieure, la diminution de la production d’or et la fermeture de la plus grande mine pèsent négativement sur les perspectives.
Sous réserve d’un retour à la normale des activités minières, la croissance devrait rebondir à 5,4 % en 2026. Le déficit budgétaire est prévu à 3,4 % du PIB en 2025, en partie en raison des dépenses publiques engagées pour atténuer l’impact des inondations.
Toutefois, l’organisation monétaire internationale estime que les perspectives restent incertaines et comportent des risques baissiers importants.
« La politique budgétaire devrait avoir pour priorité de rétablir la viabilité des finances publiques, notamment en convergeant vers le plafond de déficit budgétaire de 3 % du PIB fixé par l’UEMOA », a-t-elle préconisé.
Les principales priorités comprennent le renforcement de la mobilisation des recettes intérieures grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale et à l’amélioration des administrations fiscale et douanière. En outre, les autorités sont encouragées à accroître l’efficience des dépenses tout en protégeant l’investissement public et les ménages vulnérables.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin
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