Objectif : interpeller le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta sur leur situation. Notamment la reconnaissance de leur statut de salariés et la réparation des préjudices subis.
Ce point de presse a enregistré la présence du Porte-parole du Comité Syndical des Travailleurs Temporaires d’Orange Mali (CSTTOM), Maty Bagayoko, de sa Secrétaire Générale, Mme Séméga Aïssata Ouane et le représentant de la Société Civile, Adama Traoré.
Première à planter le décor de cette rencontre, la Secrétaire Générale du CSTTOM, Mme Séméga Aïssata Ouane a indiqué que leur lutte est noble étant donné qu’ils ne réclament que leur droit, ce qui leur revient. « Nous sommes là ce matin pour réclamer notre droit. Aussi, interpeller les Autorités sur les préjudices subis. Nous menons une lutte noble et travaillons main dans la main car c’est l’union qui fait la force »a-t-elle lancé comme message.
Par un document dénommé ‘’Cri de cœur à Monsieur le Président de la République, le Général d’Armée Assimi Goïta’’, le CSTTOM a interpellé les Autorités sur leur situation. Selon le Porte-parole, Maty Bagayoko, ils ont été massivement et illégalement licenciés par Orange Mali. Alors que certains d’entre eux ont donné 17 ans de leur vie à cette entreprise. « Et pendant toutes ces années, qu’est-ce-que nous avons reçues en retour ? Aucun droit. Aucune reconnaissance. Aucun respect » a dénoncé M. Bagayoko.
Selon lui, ils travaillaient jour et nuit pour cette Société de Téléphonie, souvent au-delà de minuit, sans jours fériés, sans récupération encore moins d’indemnité. Egalement sans avoir bénéficié d’INPS, sans Assurance Maladie, sans bilan de santé annuel, ni protection. « Malgré cette loyauté inébranlable, ces travailleurs ont été brutalement licenciés, sans préavis, dès l’instant où nous avons osé saisir la justice pour faire valoir nos droits. Est-ce devenu un délit de revendiquer ses droits au Mali ? Et nous avons été empêchés d’accéder aux locaux par la Sécurité d’Orange Mali comme-ci nous étions des bandits, nous avons fait constater ce mépris par voie d’huissier » a développé M.Bagayogo. Et de poursuivre que comme par magie, après leur départ, ceux qui étaient restés, ont enfin commencé à bénéficier de l’INPS, de l’Assurance Maladie Obligatoire, du bilan de santé, tous les liens de subordinations juridiques précédemment démontrés ont été changés. « Ce changement soudain n’est pas anodin. Il est la preuve vivante que la direction savait ce qu’elle faisait. Elle savait qu’elle exposait ces travailleurs à un régime illégal. Et elle a rectifié discrètement ses pratiques seulement après avoir été confronté à la justice »a-t-il assuré.
- Bagayoko a porté à la connaissance de l’assistance que leur combat pour la justice a été porté devant le Tribunal du Travail de Bamako. Au nombre de 151 travailleurs, qu’après 9 mois d’échanges d’écritures, cette juridiction s’est déclarée incompétente à trancher ce litige entre employeur et employés. Qu’ils ont fait appel de la décision au niveau de la Cour d’Appel de Bamako et restent confiants en la justice malienne.
« Nous ne regrettons pas cette lutte. On lance ainsi un cri de cœur au Président Goïta de nous recevoir dans les jours à venir pour être écoutés, de reconnaitre notre statut de salariés et la réparation des préjudices que nous avons subis » a-t-il sollicité.
Adama Traoré, représentant de la Société Civile et le Président du Réseau malien des Consommateurs de téléphonie mobile à travers ce point de presse a apporté son soutien aux membres du CSTTOM pour leur lutte de réclamer leur droit.
Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut
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