Le Conseil national de Transition (CNT) a donné son quitus, ce lundi 8 décembre 2025, à la deuxième partie du Projet de loi de Finances (PLF) 2026, consacrée aux moyens des politiques publiques.
Cette adoption parachève l’examen budgétaire, après le vote de la première partie portant sur les équilibres généraux.
À l’issue d’un examen minutieux et d’un vote par programme et par dotation, conformément aux dispositions de la loi organique relative aux lois de finances, le CNT a approuvé à l’unanimité l’intégralité du budget.
Aussitôt adoptée, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, s’est félicité de cette validation parlementaire, saluant la qualité des travaux menés en commission ainsi que le climat de confiance qui a prévalu.
Les principaux agrégats budgétaires se présentent comme suit :
Dépenses : 3 578 milliards F CFA (+11 % par rapport au budget initial 2025)
Recettes : 3 058 milliards F CFA (+15 % par rapport au budget initial 2025)
Déficit budgétaire : 520 milliards F CFA, soit une baisse de 10 % par rapport à 2025 (540 milliards F CFA). Le taux de croissance attendu est fixé à 6,3 % (contre 6,1 % réalisé en 2025). Le déficit budgétaire rapporté au PIB est de 2,2 % (contre 2,7 % en 2025), tandis que l’inflation est maîtrisée à 2,5 % (contre 2,7 % en 2025).
Le ministre a souligné que ces indicateurs permettent au Mali de respecter les critères de convergence de l’Uémoa, notamment un taux d’endettement rapporté au PIB de 42,3 %, en légère baisse par rapport à 42,4 % en 2025.
Qualifié de « budget de la souveraineté et du développement économique », le Projet de loi de Finances 2026 accorde une place prépondérante aux secteurs vitaux : défense et sécurité, éducation et santé.
L’enveloppe destinée à la Défense s’établit à 531,206 milliards F CFA, contre 554,091 milliards F CFA dans la loi de Finances rectifiée de 2025, une diminution, de près de 23 milliards F CFA. Pour les économistes et gestionnaires, cette baisse s’explique par la non-reconduction des augmentations exceptionnelles introduites au cours de l’exercice 2025.
S’agissant des dotations budgétaires des principales institutions de l’État, on constate une hausse notable. La Présidence de la République : 17,407 milliards F CFA en 2026, contre 15,672 milliards F CFA en 2025, la Primature : 14,413 milliards F CFA en 2026, contre 12,803 milliards F CFA en 2025 et le Conseil national de Transition : 13,620 milliards F CFA en 2026, contre 11,451 milliards F CFA en 2025.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune
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