Plus d’une vingtaine d’années après la fermeture symbolique de sa célèbre maison d’arrêt, la capitale de l’Adrar des Ifoghas est redevenue l’une des plus grandes prisons du Mali. Ses détenus ne sont autres que les populations ayant résisté à la tentation de migrer vers le voisin algérien, suite au retour de la ville sous le contrôle des forces régulières. Depuis plusieurs semaines, en effet, une interdiction formelle leur est faite de se mouvoir dans un rayon de 30 kilomètres de la ville. «Personne ne sort et personne n’entre dans la ville», a confié une source locale, en alertant sur l’imminence d’une pénurie sans précédent de denrées de première nécessité si rien n’est fait dans une trentaine de jours. Cette disette s’annonce en même temps que la population grossit par l’affluence de nouveaux consommateurs. Il s’agit essentiellement d’éleveurs interdits de toutes activités et chassés des périphéries de la ville par la terreur des groupes armés. Ces derniers pullulent dans les environs de la ville, en dépit du vecteur de l’armée que rendent inopérant leurs évolutions par petites grappes de terroristes.
Source : Le Témoin
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