Au commencement était un brillant étudiant, au port déjà majestueux, qui s’est amouraché pour le métier des armes. Puis, le voilà qui développe un nouveau syndrome.
En prenant une disponibilité, il a troqué le fusil contre le commerce et l’entrepreneuriat, faisant rayonner sa communauté par ses largesses, car au fond de ce pratiquant et dirigeant sportif, une autre flamme brûlait : celle de l’autonomie, de la création, de l’action économique. Expressément pour dire qu’on peut reconstruire. Pas avec des armes. Mais avec des idées.
C’est donc un brin de ça, Najim Tagana, dont l’association qu’il a créée est symptomatique de sa vision et de son élan : GÉNÉRATION EN DEFI
Incontestablement, Najim Tagana demeure, de nos jours, un acteur économique incontournable de Bourem, non pas dans le profit mercantiliste, mais c’est surtout son côté cœur qui le distingue de bien d’autres, un cœur grand ouvert pour Bourem.
À Bourem, Najim Tagana n’est pas un nom qu’on prononce à la légère. Il rime comme celui d’un homme de terrain, discret mais efficace, un Samaritain moderne dont les actes ont souvent devancé les discours. Sans tapage, il a inscrit son nom dans les cœurs des habitants en touchant tous les secteurs de la vie communale.
Durant le Ramadan et la Tabaski, les familles modestes, les mosquées, les religieux savent qu’une main invisible mais fidèle veille. Des dons, du matériel, de la générosité pure. Quand un malade doit être évacué, les moyens sont là. Quand un élève cherche à apprendre durant les vacances, un cadre d’apprentissage est offert.
Les ponts de Diambourou et Kalani, menacés par le temps, ont retrouvé souvent vie grâce à lui. Le marché, menacé par l’érosion, a été protégé à ses frais. Les jeunes, les femmes, les quartiers comme le Plateau, son fief, ne sont jamais oubliés. Son engagement est constant, tangible, et non partisan.
À Bamako comme à Bourem, les initiatives culturelles, sportives et éducatives trouvent chez lui un soutien fidèle. Il ne compte ni les kilomètres parcourus, ni les montants dépensés. Ses véhicules servent à tous, administration, communauté, projets communs.
Et dans ce tableau de générosité, le sport tient une place spéciale. Pour Najim, investir dans le football, c’est investir dans l’espoir. Il ne fait pas que soutenir, il bâtit et il agit. C’est pourquoi le District de Football de Bourem est déjà dans sa ligne de mire, en début de semaine prochaine, pour porter ses rênes !
Dans les ruelles sablonneuses ou caillouteuses de Bourem Plateau, c’était un jeune garçon qui frappait déjà le ballon avec passion. Né sous le signe du Capricorne (un 27 décembre), signe au caractère ambitieux et avide de réussite, son parcours sportif est celui d’un passionné devenu acteur, puis leader.
Ancien joueur de l’US Foghas et du célèbre Djoliba AC en junior, il a fait ses armes au sein de plusieurs tournois régionaux et nationaux, dont la Coupe ATT à Mopti. À chaque étape, Najim a démontré un engagement sans faille pour le football, bien plus qu’un sport pour lui : une école de vie.
Devenu Président de l’US Foghas, il transforme son expérience de terrain en levier de gouvernance. Organisateur avisé, rassembleur dans l’âme, il connaît les défis du football local : le manque d’équipements, l’irrégularité des compétitions, l’exode des talents. Mais il sait aussi que derrière chaque jeune joueur, il y a un rêve à soutenir.
Aujourd’hui, Najim Tagana se présente au poste de Président du District de Football de Bourem, avec une vision : faire du football un moteur de cohésion, de formation et d’espoir pour la jeunesse locale. Il promet une gestion participative, transparente et inclusive, où chaque voix comptera, des clubs les plus anciens aux jeunes structures émergentes.
Son ambition ? Redonner ses lettres de noblesse au football à Bourem, bâtir des passerelles entre générations, et faire rayonner le sport local bien au-delà des limites de la commune.
Najim Tagana, c’est donc une présence constante, un engagement sans pause, un amour sincère pour Bourem.
En attendant de le voir retrouver un jour son galon de capitaine dans les rangs de l’armée, Najim Tagana, capitaine sportif porte déjà l’uniforme du service communautaire, « le capi » du développement local à Bourem !
Correspondance particulière
Source : Le PAYS
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