5:05 am - 26 septembre, 2025

Le 15 août 2025, le rapport d’exécution du Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH) a été remis au président de la Transition. Et à l’instar de son destinataire principal, Assimi Goïta,

le contenu du document a choqué presque tous les Maliens. En cause, la détection d’énormes manques à gagner budgétaires imputables aux fausses inscriptions. En effet, les experts disent avoir procédé au recensement de 158 317 agents au total sur lesquels 122 166 ont été identifiés physiquement et biométriquement, tandis que le rapport fait état de 36 151 salariés introuvables qui coûtent 48 milliards au budget national. Quoiqu’apparus aux yeux des autorités comme des fonctionnaires fantômes, lesdits agents disposent d’un délai de grâce de trois mois pour une éventuelle régularisation de leur situation. Sauf qu’en attendant leur licenciement ou poursuite judiciaire, leur salaire sera suspendu.

Aussitôt annoncé les célèbres activistes de la place ont commencé a enfoncé le clou afin de charger, comme à leur habitude le régime défunt et les hommes politiques avec. Seulement voilà : moins d’un mois après la remise officielle du rapport au chef de l’Etat, il s’est avéré que le chiffre avancé par nos experts est loin et même très lion de la réalité. Tenez- vous bien, selon nos recoupements, une bonne partie de ces 34 000 fonctionnaires présentés comme « fictifs » sont loin d’être des fantômes. Si certains n’ont pas été enrôlés à cause de l’insécurité qui les a contraints à l’abandon de leur poste, d’autres sont tout simplement introuvables parce que le processus s’est déroulé pendant la période des grandes vacances. Mais ce qui a marqué les esprits, c’est l’omission de ces enseignants en possession d’un document attestant de leur enrôlement dans la base de données des experts du SIGRH. Quant aux autres fonctionnaires, leur absence s’explique par un changement de corps, soit par des congés de formation. Des enseignants et beaucoup d’autres fonctionnaires dont des hauts cadres de l’administration seront cependant victimes d’omission en ayant pourtant la preuve de leur enrôlement. De quoi déterrer les haches de guerre qui étaient jusque-là bien rangées dans leur fourreau et mettre presque tous les syndicats sur pied de guerre.

Dans des communiqués plusieurs comités syndicales dont le Syndicat National de l’Education et de la Culture, les Syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016, le Syndicat Autonome des Surveillants de Prison, le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur, entre autres, ont dénoncé les sanctions entreprises par le gouvernement. Pour la stabilité sociale, ils ont demandé leur levée immédiate et la régularisation des salaires concernés tout en se réservant le droit d’utiliser tous les moyens légaux de lutte, y compris la grève, si satisfaction n’est pas trouvée dans les plus brefs délais.
Sauf dans la foulée, les responsables de certains syndicats ont rencontré le ministre de la Fonction Publique en vue de désamorcer une bombe en retardement. Et selon nos sources, assurance leur a été donnée par rapport à la satisfaction des doléances. Toutefois, il faut attendre la fin du mois pour avoir le cœur net.

Amidou Keita

Source : Le Témoin



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