1:21 pm - 1 août, 2025

L’examen des recours introduits par certains partis politiques maliens dissous en mai dernier, se poursuit dans un climat d’extrême attention. L’audience prévue ce mardi 29 juillet 2025 devant le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI de Bamako, initialement attendue comme une étape cruciale dans ce dossier sensible, a une nouvelle fois été reportée, cette fois à la demande de la partie plaignante. Le dossier sera désormais réexaminé en Chambre de jugement, à une date encore non déterminée.

Bamada.net-Parallèlement, une autre audience sur le même contentieux, attendue au Tribunal de Grande Instance de la Commune I, a elle aussi été reportée au lundi 4 août 2025. Selon les sources judiciaires, ce renvoi vise à « garantir un débat contradictoire équitable entre toutes les parties ».

Un processus juridico-politique complexe

Les recours déposés font suite à l’arrêté présidentiel du 13 mai 2025, qui a conduit à la dissolution de tous les partis politiques sur l’ensemble du territoire national. Cette décision, historique et inédite, s’inscrivait dans une dynamique de réforme institutionnelle engagée par les autorités de la Transition. Toutefois, elle a suscité une série de contestations judiciaires de la part de certains anciens responsables politiques, qui souhaitent en contester la légalité sur la base de l’article 153 de la Constitution de 2023.

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Selon les avocats des requérants, notamment Me Mamadou Camara, il est important que la justice puisse examiner en toute sérénité les arguments juridiques avancés. Ce nouveau report permettra, selon lui, d’ouvrir un « véritable débat de droit », à travers une confrontation directe avec les arguments du Service du Contentieux de l’État.

Des retards mais une procédure en marche

Les premières audiences avaient été marquées par plusieurs reports successifs, dus à des absences de certaines parties, à l’indisponibilité de certains dossiers ou encore au besoin de compléter les pièces du dossier. Mais, selon des sources judiciaires proches du dossier, l’ensemble des documents requis seraient désormais réunis, ouvrant la voie à un examen en profondeur du fond du litige.

La Chambre de jugement de la juridiction de la Commune VI devrait donc, dans les jours à venir, engager la phase active de la procédure. L’enjeu est d’importance, car il ne s’agit pas seulement d’un débat sur la légalité de l’acte de dissolution, mais aussi d’un test pour la solidité de l’architecture institutionnelle et judiciaire du pays dans ce contexte de refondation de l’État.

Transition et cadre légal : un équilibre à préserver

Il est essentiel de rappeler que cette procédure judiciaire ne vise ni la Transition ni les institutions, mais s’inscrit dans le cadre normal d’un État de droit. Le recours aux juridictions pour trancher les différends est une voie légale, et les parties impliquées ont toutes affiché leur volonté de respecter les décisions qui seront rendues par la justice.

La Transition, en sa qualité d’organe dirigeant, a d’ailleurs toujours affiché sa volonté de refonder le système politique malien sur des bases saines et inclusives, comme en témoigne la révision constitutionnelle et la réforme électorale en cours. La justice, pour sa part, s’efforce de jouer son rôle en toute indépendance, dans le respect des règles de procédure et des droits des citoyens.

Vers une clarification prochaine ?

Le regard de nombreux observateurs, acteurs politiques, juristes, diplomates, mais aussi de simples citoyens, reste désormais tourné vers la suite de cette affaire. La date du lundi 4 août 2025, prévue pour l’audience au tribunal de la Commune I, est désormais attendue comme un moment-clé.

En attendant, les anciens partis politiques ayant introduit des recours continuent de plaider pour une réintégration dans le processus politique national, tandis que les autorités de la Transition réaffirment leur engagement à conduire les réformes dans le respect de la souveraineté nationale et des institutions.

Dans tous les cas, le respect des procédures, la transparence des débats et la sérénité du cadre judiciaire restent essentiels pour que cette étape délicate de la vie nationale se déroule dans l’apaisement, au service de l’intérêt supérieur du Mali.

 

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MLS

 

Source: Bamada.net



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