Mali : Vers une nouvelle dynamique régionale avec la transformation de l’Autorité de Développement du Liptako-Gourma

Le mercredi 16 juillet 2025, le Conseil des Ministres s’est tenu au Palais présidentiel de Koulouba, sous la haute présidence du Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État de la République du Mali. À ses côtés, le Premier ministre, Dr Général de Division Abdoulaye MAÏGA, a pris part à cette importante séance de travail gouvernemental.

Bamada.net-Parmi les points majeurs de l’ordre du jour figurait une communication du ministre des Mines, M. Amadou KEÏTA, portant sur la tenue, le 11 juillet dernier, de la 8ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et/ou de Gouvernement de l’Autorité de Développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG), organisée par visioconférence.

Une vision commune pour un développement intégré et sécurisé

Créée pour promouvoir un développement harmonieux, sécurisé et solidaire dans l’espace partagé par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, l’ALG s’est fixée pour mission de mettre en valeur les importantes ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et halieutiques de cette région stratégique du Sahel.

Cette 8ème session s’est tenue en présence de trois figures emblématiques de la résilience sahélienne :

• Son Excellence le Général d’Armée Abdourahmane TIANI, Président de la République du Niger, Chef de l’État et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de l’ALG ;

• Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition du Mali, également Président de la Confédération des États du Sahel (AES) ;

• Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition du Burkina Faso.

Vers l’ancrage de l’ALG dans l’architecture institutionnelle de l’AES

L’un des points centraux de cette rencontre a été la réorganisation structurelle de l’ALG afin de mieux l’aligner sur les ambitions politiques et économiques de l’Alliance des États du Sahel. En effet, les Chefs d’État ont exprimé leur volonté commune de faire de l’ALG une véritable Agence d’exécution des projets et programmes de développement, dotée de moyens techniques et humains renforcés, sous la conduite directe du Conseil des Ministres de la Confédération AES.

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À cet effet, plusieurs décisions majeures ont été entérinées :

• La transformation de l’ALG en Agence d’exécution régionale, pour permettre une meilleure planification, coordination et mise en œuvre des initiatives stratégiques au sein de l’espace sahélien ;

• La réalisation d’un audit institutionnel de l’ALG afin d’évaluer son fonctionnement, sa gestion administrative et financière, et de proposer des pistes d’optimisation ;

• La nomination d’un Administrateur provisoire, pour une période de six mois, qui sera chargé de piloter la transition vers cette nouvelle configuration sous l’égide du Conseil des Ministres.

Une ambition assumée pour l’autonomie stratégique du Sahel

Au cours de cette session, le Président Assimi GOÏTA a réaffirmé la détermination des pays membres de l’AES à prendre en main leur destin collectif :

« La transformation de l’Autorité de Développement intégré des États du Liptako-Gourma en Agence d’exécution permettra à la Confédération des États du Sahel de contrôler, de bout en bout, la conception, le financement et la réalisation des projets et programmes dans l’espace confédéral », a-t-il déclaré avec fermeté.

Ce changement structurel vise à renforcer la souveraineté économique des pays de l’AES, en s’assurant que chaque projet de développement, chaque chantier structurant, réponde d’abord aux besoins prioritaires des populations locales, tout en assurant une meilleure maîtrise des ressources naturelles, souvent convoitées.

Un signal fort pour l’intégration régionale et la coopération Sud-Sud

Avec cette réforme, l’AES s’affirme comme un bloc régional en construction, doté d’une vision de développement intégré, endogène et solidaire. L’Agence issue de la transformation de l’ALG pourrait devenir un instrument stratégique majeur dans la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l’insécurité.

Elle serait ainsi à même de mobiliser les ressources financières, d’attirer les partenaires techniques et de coordonner les efforts autour de projets porteurs dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, des infrastructures, de l’énergie et des mines, contribuant à faire du Sahel une zone de stabilité et de prospérité.

Cette 8ème Session de la Conférence des Chefs d’État du Liptako-Gourma marque un tournant décisif dans la dynamique de coopération entre les pays de l’AES. Elle confirme l’engagement résolu de leurs dirigeants à sortir des schémas de dépendance et à construire un avenir commun sur les bases de la solidarité, de la souveraineté et du développement durable.

 

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Ichiaka Minta

 

Source: Bamada.net