Pour sa quatrième édition, la Semaine nationale de la Réconciliation s’est invitée à la pouponnière de Niamana, où une Journée portes ouvertes a mêlé solidarité et plaidoyer pour un avenir digne pour les enfants les plus fragiles. L’événement a mis en lumière à la fois l’importance symbolique de la réconciliation et l’urgence de soutien concret envers ces structures de prise en charge.
« La réconciliation ne se décrète pas seulement en haut lieu, elle se vit dans les regards bienveillants et les actes de solidarité », a indiqué celle qui a accueilli les activités de la cinquième journée de la semaine nationale de la réconciliation, Mme Diarra Djénéba Sanogo, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Par le positionnement des journées portes ouvertes au cœur de la longue liste des activités de la semaine nationale de la réconciliation, le ministère de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale et le gouvernement de la transition en général entend faire de la solidarité un levier de réconciliation nationale comme pour s’inscrire dans la logique que la paix et la cohésion sociale se construisent aussi dans la dignité des enfants d’aujourd’hui qui sont les futurs acteurs de nation.
Ainsi, des Vivres, vêtements et kits scolaires ont été offerts aux pensionnaires de la pouponnière de Niamana ainsi qu’à trois autres centres partenaires en marge de cette journée porte ouverte.
En plus de ces kits, une enveloppe de 6 millions de francs CFA a été également remise à la pouponnière de Niamana et 2 millions CFA à chacun des trois autres centres.
Au-delà de la semaine nationale de la réconciliation, ce geste se présente également comme une réponse aux conditions de prise en charge difficiles décrit par le directeur de la pouponnière, M. Amadou Dembélé qui s’est réjoui de cette attention particulière des plus hautes autorités de la transition à l’occasion de la semaine nationale de réconciliation.
Il a souhaité que cet élan symbolique se transforme en solutions durables pour le centre d’accueil qui compte 110 enfants, dont 59 en situation de handicap.
Dans un contexte marqué par une précarité du personnel et des besoins permanents en ressources, Amadou Dembélé a plaidé pour une régularisation du statut des agents et une révision globale de celui de la pouponnière. « Nous demandons à l’État de revoir le statut de ces employés afin qu’ils puissent s’occuper sereinement et pleinement des enfants. Nous souhaitons également une révision globale du statut de la pouponnière pour que nos problèmes soient définitivement résolus » a indiqué le Directeur.
Il faut noter que l’importance et la place de la protection des plus vulnérables dans le processus de réconciliation nationale ont fait que le ministre Wagué était accompagné par plusieurs de ces collègues ministres. En plus celui en charge de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Diarra Djénéba Sanogo, Doumbia Mariam Tangara, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Oumou Sall Seck, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Infrastructures et des Transports étaient également présents à l’événement.
Issa Djiguiba
Source : Le PAYS
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