Depuis avril 2024, les autorités de la transition au Mali ont mis en pause les activités des partis politiques. Cette action a généré des préoccupations croissantes parmi les acteurs politiques, qui craignent que les officiels envisagent une suppression complète des groupes politiques, similaire à ce qui s’est produit dans d’autres nations membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) comme le Burkina Faso et le Niger, aussi sous la gouvernance de régimes militaires.
Dans ce contexte d’incertitude et de confusion, notre équipe a échangé avec plusieurs citoyens maliens pour refléter les divers avis concernant ce sujet délicat.
Des Opinions Partagées :
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M. Ouattara, étudiant : « Je soutiens la suppression des partis politiques. Ils ne servent plus à rien. Ils ont passé des années au pouvoir sans rien accomplir, ont piétiné et endommagé notre pays, gaspillant l’argent du peuple. Toutes les souffrances actuelles nous viennent d’eux. »
Oumar Diko, citoyen : « Les partis politiques sont responsables de l’instabilité actuelle du pays. Ils ont provoqué le renversement du précédent régime. À mon avis, dissoudre les partis politiques aiderait à lutter contre l’ingérence extérieure. Certains partis sont soupçonnés d’être sous l’influence de puissances étrangères. »
Djènèba Sylla, partisane : « Je suis contre la dissolution ! Quel est le sens de la démocratie sans partis politiques ? La dissolution est une violation de la Constitution, puisque le multipartisme y est inscrit. Supprimer les partis équivaut donc à bafouer cette liberté essentielle gravée dans notre loi fondamentale. »
Karim Soumano, citoyen : « Beaucoup ne saisissent pas. La politique est une très bonne chose. Dire que les politiciens n’ont rien fait est erroné pour moi. Dans mon village, nous n’avions pas d’hôpital, il fallait parcourir des distances pour se soigner. Grâce au soutien des politiciens, nous avons désormais un hôpital. Je souhaite une réconciliation entre les deux camps. »
Citoyen Lambda : « C’est une bonne mesure pour la sérénité du pays. Il est temps que les politiciens prennent leur retraite. Nous ne voulons plus les voir au sommet du pouvoir. J’espère que la transition se poursuivra jusqu’en 2030, qu’ils laissent les militaires faire leur travail. »
Un contexte politique turbulent :
En conclusion, le climat politique au Mali reste agité. La possible suppression des partis politiques provoque de fortes réactions et inquiétudes face à l’avenir de la démocratie et de la liberté d’expression. Bien que les autorités de la transition expriment une volonté de réformer le pays, cette éventuelle décision pourrait freiner les échanges politiques essentiels pour une transition inclusive et apaisée.
Fanta.Diop /Stagiaire/Malijet.com
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