Le match aller avait été exceptionnel : le match retour a été mythique. Mené de nouveau 2-0 par l’Inter, le Barça est revenu et a mené jusqu’à la 93e minute avant de céder en prolongation contre des Nerazzurri éternels (4-3, a.p, 7-6 sur l’ensemble des deux matches). Les Intéristes sont en finale de la Ligue des Champions !
Après le match aller complètement dément disputé à Montjuïc (3-3), l’Inter retrouvait le Barça dans son antre de Giuseppe-Meazza avec, en jeu, le ticket d’or qui mène à la finale de Munich.
Alors que la section basket des Blaugranas venait de louper le shoot qui pouvait l’emmener au Final Four d’Euroligue, les deux équipes sont entrées sur la pelouse pendant que se déployait un tifo à 360 degrés.
À ce moment-là, tout le monde espérait un match retour du même acabit que celui de mercredi dernier, sans trop y croire tant le scenario fut fou. Eh bien… oui, il fut encore plus fabuleux, irrespirable, extraordinaire, mythique, légendaire. Il fallait un éliminé, et c’est bien la véritable tragédie de cette double confrontation qui a proposé tout ce que le football a de meilleur.
L’Inter assomme deux fois le Barça
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Le Barça voulait éviter de prendre un but au bout de 30 secondes une deuxième fois et a donc pris le ballon d’emblée. Titularisé au poste de latéral droit, Eric García a intercepté un premier ballon, Lamine Yamal a alerté Ferran Torres de l’extérieur du gauche mais le remplaçant de Robert Lewandowski a été contré puis signalé hors-jeu (1re). Le jeu d’échec pouvait commencer, avec les Blaugranas pour tenir le ballon et les Nerazzurri pour ressortir proprement.
Le Barça a de nouveau mis la pression devant la cage d’Yann Sommer avec Dani Olmo à la baguette, un centre de Raphinha en direction de Ferran, intercepté juste à temp (6e).
Les arabesques de Lamine Yamal donnaient autant de sueurs froides aux Intéristes que le débordement de Denzel Dumfries sur Gerard Martín la séquence suivante (9e).
Mis hors-jeu, Marcus Thuram s’est tout de même présenté face à Wojciech Szczesny et a perdu son duel (13e). Le Français a eu une deuxième possibilité peu de temps après, sans cadrer (16e). Entre temps, Lamine Yamal avait placé une frappe cadrée mais trop centrée sur Sommer (14e).
Le temps fort de l’Inter s’intensifiait quand Henrik Mkhitaryan a débordé dans son couloir gauche et centré fort devant le but, provoquant un dégagement en corner (17e). Il y en a eu trois consécutifs, sans provoquer d’occasions. En dedans à l’aller, Nicolo Barella a réalisé un sombrero sur Íñigo Martínez avant d’enchaîner par une frappe lourde captée en deux temps par Szczesny. Mais le Polonais n’est pas invincible. Coupable d’une perte de balle à 30 mètres de son but, Olmo a vu Federico Dimarco lui subtiliser le ballon et lancer Thuram qui a servi sur un plateau Lautaro Martínez qui n’avait touché que… 3 ballons jusqu’alors (22e).
À nouveau, le Barça devait faire la course en retard. Trouvé dans la surface, Pedri a centré sur Olmo qui est venu couper. Main de Francesco Acerbi ?… Après vérification de la VAR, le jeu a repris (26e). La propension à initier des relances avec précision a failli lancer Lautaro vers un doublé mais une tête salvatrice de Frenkie de Jong a sauvé la mise. Dans la continuité, Olmo s’est retrouvé en position idéale avec deux coéquipiers à servir mais, à force de tergiverser, il a tenté une frappe croisée molle, déviée en corner (28e). De loin, Pedri a tenté sa chance, mais son tir s’est envolé (29e). Le Barça devait conclure ce temps fort mais, après une perte de balle de Barella, la reprise de Ferran sur un centre de Raphinha a été contrée (30e). Sommer voulait éviter les fautes de main et boxait tous les ballons aériens. Après que Lamine Yamal a fixé Dimarco et Alessandro Bastoni, García a centré sur Ferran mais Yann Bisseck a été là au bon endroit (33e). Les percussions catalanes devenaient plus intenses. Après que Raphinha a pris le ballon dans les pieds de Lautaro, Olmo a trouvé Lamine Yamal, contraint par Bastoni de tirer du droit sans cadrer (36e).
L’Inter faisait preuve d’agressivité, à l’image du tacle d’Hakan Çalhanoglu qui lui a coûté un avertissement. Cela lui permettait de récupérer des ballons dans le camp blaugrana et de tenter sa chance, à l’image de Mhkitaryan (37e) ou de Çahnaloglu (41e). .
Lamine Yamal était l’option principale, au détriment de Raphinha. Sans un tacle salvateur de Bastoni, le gaucher aurait égalisé (38e). Pau Cubarsí a répondu, en glissant un tacle sur le ballon alors que Lautaro, qui se voyait signer un doublé, est resté au sol sous l’impact du choc (42e). Geste parfait ? Pas tout à fait. La VAR a appelé Szymon Marciniak qui a signalé un penalty sous les acclamations de Giuseppe-Meazza (44e). Çalhanoglu n’a pas tremblé, prenant Szczesny à contre-pied (45e).
Le Barça refait le coup !
Un 2-0 à remonter, cela ne vous rappelle rien ? Le Barça a reparti pied au plancher, mais avec toujours beaucoup d’imprécisions, notamment de la part de De Jong dont la nonchalance a failli coûter après une perte de balle évitable.
Les transitions rapides intéristes étaient tranchantes et Martínez a écopé d’un carton jaune après qu’il a été dépassé par Thuram (51e). Sur le coup franc qui a suivi, Acerbi a placé une tête au fond des filets mais il était parti un bon mètre devant (52e).
Le Barça était au bord de la rupture… jusqu’à ce que Martín ne centre sur… García qui, d’une volée dans la lucarne opposée a tout relancé (54e).
Usé par Lamine Yamal, Dimarco a été remplacé comme à l’aller par Carlos Augusto (55e). Le jeu en dos au but de Thuram était toujours aussi précieux pour les Nerazzurri et il a permis à Barella de frapper et à Szczesny de briller (56e). Après que Lamine Yamal a récupéré le second ballon sur le corner, Martín est parti en contre avec Pedri et García qui a cru au doublé mais Sommer a surgi pour réaliser une parade mémorable sur la reprise du gauche du latéral droit (57e).
Martín a attendu… trois minutes pour signer un doublé de passes décisives : sa galette a permis à Olmo de catapulter une tête à bout portant imparable (60e).
Le Barça s’y voit déjà mais Acerbi a choisi son soir
Requinqué par ce but, Olmo a tenté à 20 mètres mais il a glissé sur son appui (61e). Il a ensuite piqué le ballon à Bisseck avant de partir à l’assaut avec Raphinha mais le contre a été mal joué, d’autant que Ferran a glissé au second poteau (65e).
Sous la pression, l’Inter balbutiait son football. Après une perte de balle de Çalhanoglu, Lamine Yamal a jailli et Mkhitaryan a provoqué un penalty… mais la VAR a indiqué que la faute avait été commise de très peu hors de la surface. La combinaison Raphinha-Olmo-Lamine Yamal était quasi-parfaite mais le ballon a heurté la tête de… De Jong (70e).
Simone Inzaghi a alors sorti Lautaro et Bisseck, pour Matteo Darmian et Mehdi Taremi (71e). Hansi Flick a choisi de remplacer Martínez et de lancer Ronald Araújo (76e).
Les Nerazzurri étaient à tout juste 25% de possession en deuxième période et sont restés dans le match grâce à un arrêt en lucarne de Sommer sur un enroulé de Lamine Yamal (76e).
Çalhanoglu et Mkhitaryan sont sortis, remplacé par Davide Frattesi et Piotr Zielinski (79e). Frattesi a eu une position de tir mais il a été contré. Cela a rappelé que l’Inter pouvait marquer à tout moment, même en étant à la rupture (82e).
Fermín López a remplacé Olmo pour le money time (83e). Les Intéristes étaient bien mieux depuis quelques minutes. C’était tendu, épique, bouillant, irrespirable. Et après une récupération sur le côté droit culé, Pedri a orienté de l’autre côté sur Raphinha. Premier essai du gauche : Sommer repousse. Deuxième essai du droit : c’est au fond (88e) ! Le 13e but en 14 matches du Brésilien pourtant très discret jusqu’alors.
Lewandowski a remplacé Ferran alors que 5 minutes d’arrêts de jeu étaient indiquées. Sur une transition rapide, Lamine Yamal a déclenché une frappe sèche… sur le poteau gauche de Sommer (90e+2). Et sur une des dernières offensives, alors que l’arbitre n’a pas signalé de faute pour un contact avec Martín, Dumfries a centré au premier poteau sur… Acerbi, plus prompt qu’Araújo ! Le défenseur n’avait encore jamais marqué en Ligue des Champions ! (90e+3).
À la dernière seconde, Raphinha a connecté Lamine Yamal… dans les gants de Sommer (90e+6). Prolongation !
Frattesi envoie l’Inter à Munich
Ces deux équipes-là ne pouvaient pas se séparer ainsi. Alors il y a eu 30 minutes de spectacle en plus.
Ça a commencé par un carton jaune pour Augusto après un crochet de Lamine Yamal (91e). C’était du coup pour coup. Frattesi a vu son centre contré par Martín (93e) alors que Sommer a plongé dans les pieds de Pedri (96e).
Premier buteur blaugrana, García a été remplacé par Héctor Fort (98e). Et sur la séquence suivante, c’est venu du côté droit intériste. Araújo qui a été baladé par Thuram. Centre du Français, remise de Taremi, frappe de Frattesi : l’Inter repassait devant (99e) ! Sous le choc du but et de sa célébration erratique sous une pluie battante, Frattesi s’est assis sur la pelouse, encore tout étourdi (101e).
Le Barça a repris la possession. Fort a tenté une Jules Koundé mais son ballon est passé au-dessus (104e). À la dernière seconde des arrêts de jeu, l’arbitre a sifflé sans regarder que Barella venait d’offrir un caviar à un coéquipier, ce qui a fait enrager à raison Inzaghi (105e+3).
Flick a fait entrer Gavi et Pau Víctor, aux places de Cubarsí et Pedri. C’était encore loin d’être fini. Lamine Yamal a trouvé un trou de souris pour centre mais Lewandowski n’a pas trouvé le cadre et Víctor avait commis la faute sur Sommer (107e).
Dumfries a mis la flèche, et Stefan De Vrij est venu fortifié la défense nerazzurra (108e). Fratessi a cru au doublé mais Szczesny s’est détendu (109e). Sur une pelouse détrempée, Lamine Yamal a répondu mais a glissé (110e). Il a en revanche été tout proche de trouver les filets mais Sommer a sorti le ballon du gant droit (114e). Même quand il a tenté du droit, le Catalan a trouvé le Suisse sur la trajectoire (116e). Tout passait par lui, infatigable pour dribbler et gagner un corner.
Sur un dernier ballon joué par Raphinha au second poteau, Fermín a remisé mais De Vrij, devant Araújo, a fait ce que l’Uruguayen avait manqué dans les arrêts de jeu de la deuxième période. C’était il y a une éternité. Et après avoir obtenu une ultime faute avec Thuram, tout le peuple nerazzurro a pu exulter de bonheur pendant que les larmes barcelonaises se confondaient avec la pluie.
L’Inter est le premier finaliste de la Ligue des Champions, au terme d’une double confrontation déjà à ranger au panthéon du football.
…….Flash score
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