8:53 pm - 29 juillet, 2025


Il y a des soirs où, peu importe les équipes, peu importe s’il y a un vainqueur ou non, parce que le spectacle proposé, le football produit et le scenario ahurrissant rappellent pourquoi ce sport est fabuleux. À Montjuïc, le FC Barcelone et l’Inter ont peut-être disputé le plus beau match de la saison (3-3) en Ligue des Champions. Tout se jouera à Milan.

Six ans après la dernière, Barcelone humait de nouveau le parfum enivrant d’une demi-finale de la Ligue des Champions alors que l’Inter revenait à ce stade de la compétition pour la 2e fois en trois saisons. Sous un beau soleil mais toujours avec cette pointe de vent qui balaie la colline de Montjuïc, les Blaugranas entendaient imiter leurs collègues féminines, de nouveau qualifiée pour la finale de C1, et leurs cadets de la Youth League, rentrés victorieux de Nyon après leur victoire en finale contre Trabzonspor lundi (4-1) et venus présenter le trophée avant le coup d’envoi. 

Si Hansi Flick ne s’est pas fait de noeuds au cerveau et a reconduit le même XI de départ que lors de la finale irrespirable de Copa de Rey, Simone Inzaghi, lui, a dû faire des choix, comme celui de lancer Marcus Thuram, pourtant de retour de blessure et à cours de compétition. Or en l’absence du Français, les Nerazzurri ont perdu leurs trois derniers matches, ce qui ne pouvait être une simple coïncidence. 
Pendant que la section basket se démenait au Palau Blaugrana pour ne pas être sweepé par Monaco en Euroleague (riche idée de programmer ce match à 2h du coup d’envoi du choc footballistique…),Lamine Yamal s’est tenu l’adducteur en plein échauffement et est rentré au vestiaire précipitamment. Une inquiétude balayée à l’annonce des compositions par le speaker. 

Thuram lance les hostilités

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Le choix risqué de lancer Thuram s’est rapidement révélé être le bon. Dès les premières secondes, le Français a surgi pour devancer Íñigo Martínez qui avait perdu ses appuis et placer une talonnade derrière le pied d’appui et ajuster Wojciech Szczesny (1re). 
Cueilli à froid, le Barça est vite redescendu de son nuage sévillan. Les Culés se sont alors rués sur les cages d’Yann Sommer. Les contacts étaient déjà rugueux. Thuram a pu le vérifier juste après que le duel Lamine Yamal-Alessandro Bastoni est monté d’un cran. C’est d’ailleurs par le gaucher que le Barça s’est procuré sa première opportunité tangible mais Ferran Torres a manqué la cible de peu (12e). 
Sur un corner rentrant de Raphinha, Martínez s’est envolé mais Yann Bisseck l’a devancé (19e), sur le corner qui a suivi de l’autre côté, Ferran a vu sa reprise fuir le cadre à nouveau (20e). 
Ces occasions-là, le Barça les a vite regrettées. Sur un corner frappé sortant par Federico Dimarco, Francesco Acerbi a repris le ballondans les airs et Denzel Dumfries, d’un geste acrobatique, a fusillé Szczesny à bout portant (21e). 

Le Barça remonte le score à toute vitesse

Le Barça était au tapis pour la deuxième fois et c’est un gamin de 17 ans qui a redonné de la voix aux gradins de Montjuïc. Revenu sur son pied gauche, Lamine Yamal a placé une frappe imparable pour Sommer : le ballon a ricoché sur le poteau avant de faire trembler les filets (25e). 
Incroyablement déroutant, il a ensuite enrhumé toute la défense intériste avant de frapper dans un angle impossible : équerre (27e) ! 
Les Blaugranas voulaient revenir à hauteur le plus tôt possible. Dani Olmo s’est arraché pour s’extirper de la défense nerazzurra mais il a trouvé les gants de Sommer (30e). Quelques instants plus tard, le gardien suisse a retiré l’égalisation à Raphinha après un très bon centre de Lamine Yamal (31e). 
L’Inter était dans un fauteuil pour pratiquer son jeu de contre et, dans un duel de numéro 23, il a fallu un grand retour défensif de Jules Koundé pour mettre un terme à la remontée de balle de Nicolo Barella (32e). 
Les doutes quant à l’état physique de Lamine Yamal s’était envolés. Cette fois-ci, c’est pied droit qu’il a cherché Raphinha, trop court au premier poteau (34e). Même défensivement, il a assuré le pressing, ce qui a permis à Raphinha de lancer Ferran, contré. Lamine Yamal a pu récupérer la balle et servir en retrait Olmo, mis en échec par Sommer, très rapide au sol (36e). 
À force de pousser, le Barça a trouvé la faille. Sur une ouverture de Pedri au second poteau, Raphinha a remis de la tête en retrait sur Ferran, lancé : le Tiburón a égalisé à bout portant (38e). 
Les Blaugranas continuaient d’appuyer… mais Koundé a dû mettre la flèche, lui qui n’est jamais blessé. Il a été remplacé par Eric García (42e). L’Inter n’a eu davantage de chance : Lautaro Martínez a semblé touché à son tour (44e). 

Du coup pour coup

Pour arriver au niveau de la première période, la deuxième avait un sacré chantier devant elle ! 
Même s’il a attendu la pause pour se tester, Lautaro n’est pas revenu sur la pelouse, remplacé par Mehdi Taremi. Côté barcelonais, Gerard Martín a cédé sa place à Ronald Araújo : comme face au Real Madrid samedi dernier, Martínez allait finir le match au poste de latéral gauche. 
Il a rapidement eu du travail car Bisseck a débordé et après une défense blaugrana approximative, Dimarco a tenté sa chance, sans précision (49e). Incertain, le piston gauche a été remplacé par Carlos Augusto (56e). 
Constamment cherché pour faire reculer le bloc intériste, Lamine Yamal a trouvé les gants de Sommer (57e).
Malgré le pressing milanais, les Culés voulaient ressortir proprement, quitte à prendre des risques, notamment via Szczesny. Depuis plusieurs minutes, l’Inter tentaient de verticaliser le plus vite possible pour se projeter. Sur un centre tendu de Dumfries, Araújo a détourné et célébré son tacle comme s’il s’agissait d’un but (62e). Mais sur le corner, le Néerlandais s’est vengé en s’imposant dans les airs sur un corner d’Hakan Çalhanoglu, profitant d’une sortie hésitante de Szczesny (64e). 
L’étincelle pour embraser à nouveau le match ! Le Barça a obtenu à son tour un corner. Trouvé en retrait, Lamine Yamal a laissé filer pour Raphinha, auteur d’un zapatazo qui a ricoché sur la transversale et le dos de Sommer avant de rentrer (66e). 
Olmo est alors sorti, remplacé par Fermín López (67e). Il s’est immédiatement en valeur avec deux dribbles ponctués d’une frappe en déséquilibre trop molle (70e). Çalhanoglu a cédé sa place à Davide Frattesi (71e). Dans la foulée, Thuram est parti en profondeur et Pau Cubarsí a réussi un tacle exceptionnel pour empêcher l’attaquant de signer un doublé (71e). 
La tension était à son comble. L’Inter a été proche du KO quand, à la réception d’un centre du gigantesque Dumfries, Henrikh Mkhitaryan a poussé au fond, seul au second poteau. L’arbitre assistant puis la VAR ont refroidi l’Arménien, en raison d’un hors-jeu préalable (77e). Puis ce fut au tour de Raphinha, sur coup franc, de faire transpirer le parcage nerazzurro mais Sommer avait tout lu (79e). 
Inzaghi a lancé Matteo Darmian et Piotr Zielinski aux places de Dumfries et Thuram (81e). Flick a joué la sécurité, sortant Cubarsí et Pedri pour faire entrer Gavi et le revenant Andreas Christensen (84e). 
Le compte à rebours final débuté et, l’air de rien, Lamine Yamal a envoyé un tir étrange sur la transversale (87e). L’Inter faisait bloc, ses 11 joueurs agglutinés dans leurs 30 mètres. De l’extérieur de la surface, Raphinha a envoyé une ogive plein fer, claquée par Sommer (90e+1). Montjuïc poussait de la voix, hormis le parcage intériste qui exhortait les siens à résister encore. 
L’Inter a tenu bon et après ce si mal nommé match nul (3-3), tout reste à faire à Giuseppe-Meazza mardi prochain. Et si le spectacle est du même acabit, cela promet d’être légendaire. 
………Flash score



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